Le guide ultime du sound designer

Pour ceux et celles qui auraient manqué le livre « The Sound Effect Bible » de Rick Viers dans sa version anglaise, les éditions Dixit viennent d’en publier la traduction française.
Le guide ultime du sound designer ou comment créer et enregistrer des effets sonores pour le cinéma et la télévision, vous permettra ainsi de passer en revue les points essentiels de la création de bruitages et de la prise son pour le cinéma. Abordant aussi bien la dimension théorique du son, le choix des micros et de l’enregistreur, la construction d’un studio, l’édition et les traitements du son, vous ne serez pas en reste sur les astuces et les secrets de bruiteur. De nombreuses pages dévoilent ainsi les objets secrets, et pourtant si communs, servant à la création de bruitages.

Alimentation Phantom

Alimentation Phantom : il s’agit d’une alimentation fournissant un courant continu nécessaire au fonctionnement des micros possédant un circuit électronique et dépourvus d’alimentation interne, comme certains micros électrostatiques.
Les micros dynamiques (SM58, SM57, BETA57, BETA58…) ou les micros à ruban (Melodium 42 B) n’ont pas besoin d’une alimentation phantom pour fonctionner. Certains micros peuvent également fonctionner sur alimentation phantom ou sur piles (NT4 ou NTG2 de Rode).

L’alimentation phantom est généralement fournie par les consoles de mixages, les mixettes ou les enregistreurs numériques. Des modules externes et autonomes d’alimentation phantom sont également disponibles sur le marché (Rolls).
L’intérêt de l’alimentation phantom est qu’elle fournie une tension continue au microphone en utilisant le câble de modulation (celui par lequel circule le son) souvent un câble XLR, ce qui évite d’utiliser d’un câble supplémentaire pour l’alimentation.

On trouve différentes alimentations phantom. Elles se différencient par le voltage qu’elles transmettent : P-10V (-10V), P12 (+12V), P24 (+24V), P48 (+48V). L’alimentation P48 reste la plus répandue notamment parce qu’elle permet l’utilisation de longueurs de câble allant jusqu’à 100 mètres grâce à sa tension élevée.

scema de principe : alimentation phantom P48

Vu-mètre

Vu-mètre : un vu-mètre est un appareil de mesure permettant de visualiser le niveau d’entrée ou de sortie d’un son. C’est généralement grâce aux vu-mètres que l’on évalue si un niveau d’entrée ou de sortie risque de saturé ou d’endommager le matériel.

Les vu-mètre peuvent être à aiguille (systèmes analogiques), à led (diodes) ou digitaux :

vu-metre analogique

vu-metre diode - fostex fr2 le

digital peak master - vu-metre

Premier bruitage de l’histoire

Big Ben : premier bruitage de l’histoire

La première prise son de terrain de l’histoire, connue à nos jours, a été réalisée à Londres par Miss Ferguson et Graham Hope le 16 juillet 1890 à 10h30 ! Une précision qui tient au contenu du bruitage enregistré : la sonnerie de Big Ben annonçant 10h30, 10h45 puis 11h00.

Enregistré sur un cylindre de cire, ce bruitage est aujourd’hui conservé au Edison National Historic Site National Park Service qui en propose une version MP3. Relevant du domaine public, nous pouvons librement en proposer une écoute :

D’autres merveilleux fossiles sonores sont à découvrir dans cet article consacré aux sons très anciens.

Marantz PMD620

MARANTZ PMD620

Entre le 1er janvier et le 31 mars 2009, D&M Professional vous propose un rabais de $100 sur l’achat d’un enregistreur numérique portatif PMD620.

Marantz PMD620 - promo

Caractéristiques :
Le PMD620 de Marantz est un enregistreur audio numérique portatif de haute performance qui enregistre sur un support carte mémoire SD, dans les formats audio PCM linéaire (.WAV) ou MP3. Sa forme compacte et légère, sa conception ergonomique et sa facilité d’utilisation sont des atouts permettant de recommander le PMD620 à une large gamme d’utilisateurs, incluant des journalistes, des reporters, des concepteurs de programme, des diffuseurs de Podcast, des musiciens et des ingénieurs du son de tous les domaines.

Les caractéristiques incluent un dispositif de microphone à condensateur stéréo intégré pour “l’enregistrement à la volée” et une surface de commande intuitive pour le fonctionnement à une seule main. Les paramètres d’enregistrement peuvent être adaptés aux enregistrements musicaux de haute qualité et aux enregistrements de registres vocaux étendus.

Spécifications :
Système audio numérique
Système Enregistreur à semi-conducteurs
Support utilisable cartes SD/SDHC
Format d’enregistrement :
MP3 compression MPEG1 Layer 3
WAV 16/24 bits PCM linéaire
Enregistrement débit binaire MP3 – Stéréo 192/128/64 kbps – Mono 96/64/32 kbps
Fréquence d’échantillonnage 44,1/48 kHz
Nombre de canal 2 (Stéréo)/1 (Mono)
Performance audio :
Réponse de fréquence 20 Hz (±0,5 dB) to 16 kHz (±0,5 dB)
Rapport signal sur bruit IEC-A pondéré : MIC 65 dB – LIGNE 80 dB
Distorsion harmonique totale à 0 VU : MIC 0,1% – LIGNE 0,015%
Plage dynamique 90dB
Entrées :
MIC externe – Type Prise stéréo 1/8″ – Sensibilité d’entrée 12 mVrms/30 kohms
LIGNE – Type Prise stéréo 1/8″ – Sensibilité d’entrée 500 mVrms/20 kohms
Sorties :
LIGNE – Type Prise stéréo 1/8″ – Niveau standard 1.0V/10 kohms
Casque – Type Prise stéréo 1/8″ – Niveau standard 16 mW /16 ohms
Haut-parleurs – Niveau standard 150 mW /8 ohms
Consommation d’énergie :
Enregistrement/Lecture 4.0 W (CC) – Durée de vie de la batterie (Alcaline) 4 heures (moyenne) – Alimentation fantôme 5V 1mA

Casque Sennheiser Orpheus HE-90

Voici le légendaire casque électrostatique de Sennheiser, le Orpheus HE-90. Présenté pour la première fois en 1991 par Sennheiser, il s’agit d’un casque électrostatique avec un amplificateur à lampes dédié. A destination des audiophiles fortunés puisque j’ai pu lire que c’était le casque le plus cher de la planète : $15 000 !

Sennheiser Orpheus casque

En plus d’être très beau, c’est bien sur une référence en matière de reproduction sonore.
Ses caractéristiques :
Frequency response : 7-100,000 Hz (-10 dB) 14-85,000 Hz (- 6 dB) 25-75,000 Hz (- 3 dB)
Frequency range : diffuse field equalised
Transducer principle : electrostatic
Ear coupling : circumaural
Contact pressure : 4.6 N
THD at SPL of 110 dB (94 dB) : < 0.1 % (< 0.01 %)
Nominal sensitivity (V = 100 V) : ≥ 98 dB/1 kHz
Polarisation voltage : 500 V
Weight (without cable) : 365 g
Connector : 5-pin HV plug
Connection cable : 3 m, 6-core OFC copper cable, gold-plated contacts
Dimensions : 19 x 10 x 21.5 cm

casque sennheiser orpheus HE-90

Le principe du microphone

L’un des tous premiers éléments nécessaires à la prise son d’ambiances, de sons, de bruitages ou encore de voix est bien évidemment le micro.
Le microphone est un capteur analogique qui permet la conversion des ondes sonores acoustiques en impulsions électriques qui, sous cette forme, seront utilisables plus facilement pour la sonorisation ou l’enregistrement. Dans le cas le plus simple et le plus courant, le milieu aérien, une source sonore produit des variations de pression de l’air qui vont être « captées » par une partie mobile et très fragile du micro que l’on nomme la membrane. La membrane est ainsi excitées par des oscillations mécaniques qui seront ensuite converties en une tension électrique variable facilement transportable et utilisable. Cette tension électrique pourra ainsi être pré-amplifiée, amplifiée ou encore enregistrée.
Le micro et le système d’amplification, pré-amplification ou d’enregistrement qui l’accompagne fonctionnent ainsi un peu comme le système auditif humain avec son capteur (l’oreille – le tympan), ses voies de transport (le nerf auditif) et les dispositifs de traitement et mémorisation (cortex auditif, mémoire). Une grande différence toutefois entre ces deux systèmes électroacoustiques, l’oreille humaine ou animale est capable de s’adapter à différents milieux ou environnements pour être efficace dans toutes les situations alors qu’il n’existe aucun micro capable d’enregistrer de façon optimale dans tout un tas de situation.

Ainsi chaque prise son se déroulant dans des milieux différents (intérieur/extérieur, bruyant/silencieux …) et avec un objectif différent (enregistrer une ambiance ou un bruitage précis …) il convient d’utiliser des micros différents selon les situations.
Les critères ou caractéristiques qui différencie les microphones et qui conditionne leur utilisation sont les suivants : le type de micro (lié au type et condition d’utilisation), la technologie avec laquelle est fabriquée le micro (liée au type d’utilisation et au matériel associé au micro), la directivité (liée au type et condition d’utilisation) et enfin les caractéristiques électroacoustiques du micro telles que sa sensibilité, son indépendance, la réponse de fréquence… (liée au type et condition d’utilisation mais aussi à la qualité de la restitution).

micro AKG C214

Un micro AKG C214, Micro de studio électro-statique à large membrane, sur lequel il est possible d’apercevoir la membrane (pastille derrière la grille).

Lire aussi : La directivité des microphones

L’inventeur du microphone

L’invention du premier microphone (utilisable) est attribuée à Alexander Graham Bell surtout connu comme l’inventeur du téléphone (pour lequel un micro était nécessaire). Cette paternité est toutefois contestée pour revenir à Émile Berliner, l’inventeur du gramophone. Il aurait ainsi conçu le premier micro le 4 mars 1877.

Emile Berliner inventeur du microphone

Emile Berliner parlant devant l’une de ces premières inventions : le microphone