Vanessa Theme Ament

Vanessa Theme Ament : Foley Artist (bruiteur) depuis plus de 25 ans, cette femme travaille également sur le montage son et l’Automated Dialogue Replacement. Elle est aussi auteur/interprète de chansons. Pendant les 80’s et 90’s elle dirige sa propre société de bruitages et publie la MovieSound Newsletter. Elle continue aujourd’hui à travailler comme bruiteur en plus de sa charge d’enseignement à l’université. Elle a réalisé les bruitages de plus de 150 films, ce qui lui a vallu 3 Awards, Golden Reel Certificates for Foley, pour les films The Dollmaker (1984), Predator (1987) et Die Hard (1988), et de nombreuses nominations. Elle est l’auteur de The Foley Grail

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Sons in et sons out

Les sons in sont tous les sons dont la source est dans le champ de la caméra donc visible à l’image, par exemple le bruit d’une voiture qui démarre alors qu’elle occupe une place dans le champ.

Les sons out sont les sons dont la source n’est pas visible à l’image, par exemple le bruitage d’une voiture alors qu’elle est sortie du champ de la caméra.

Tournage Star Wars

Clap de cinéma

Clap de cinéma : Le clap est outil de tournage de film pellicule servant de repère pour référencer une prise et permettre la synchronisation de la bande son avec l’image au montage. Un clap est constitué de deux morceaux articulés que l’on frappe avec l’émission d’un bruit devant l’objectif. Une ardoise est généralement accolée au clap afin d’inscrire le numéro de la prise en cours. Il doit être utilisé à chaque début d’une nouvelle prise, ou parfois a la fin de celle-ci pour un soucis de discrétion ou de concentration.
Le point de synchronisation entre le son et l’image sera le tout début du bruit avec la première image où le clap est vu en position fermée.

clap de cinéma

Whoosh

Whoosh : un whoosh est un élément de production entre bruitage et musique d’illustration. Traduisant le son produit par un mouvement d’air rapide, un whoosh se définit comme un élément sonore donnant l’impression d’un mouvement ou d’un passage rapide, souvent agrémenté d’un effet d’air, de flanger ou de phaser. Ils peuvent être utilisés comme sons diégétiques (le son d’un sabre qui fend l’air) mais également comme sons extradiégétiques notamment comme sons de transition.
Les sweepers sont considérés comme des whooshes musicaux. Les whooshes et les sweepers font partie de la catégorie des virgules sonores.

Bruitage whoosh Exemple de whoosh

Sound Ideas compte dans son catalogue plusieurs CD de whooshes sous le nom The Big Whoosh Production Elements.
Sound Fishing Bruitages et Bruitages.tv proposent également de nombreux whooshes et sweepers en téléchargement.

Bruitages whoosh

Walla

Walla : Walla est un terme de l’industrie du cinéma américain désignant un bruitage ou une ambiance de personnes en train de discuter sans qu’aucun mot ni émotion ne soit perceptible ou intelligible. Les bruitages walla sont souvent réalisés en post-production par un groupe d’acteurs appelé walla group.
L’origine de l’étrange nom de ce type de bruitages remonte aux premières utilisations radiophoniques où l’on a découvert que lorsque plusieurs personnes répétaient inlassablement le mot « walla » cela suffisait pour créer l’illusion d’une discussion entre plusieurs personnes. Le principe demeure encore aujourd’hui même si la technique a considérablement évoluée.
Reflet des particularités linguistiques propres à chaque langue, le terme walla trouve des équivalences dans le monde entier : rhubarb en Grande-Bretagne, rhabarber en Allemagne ou encore rabarber pour les néerlandophones.

Exemple d’une ambiance réalisée avec un walla (merci à Sound Fishing Bruitages)

Bruitages walla

Jack Foley, pionnier du bruitage

Jack Foley (1891-1967) est certainement l’un des bruiteurs les plus connus principalement parce que son nom désigne depuis les années 50, chez les anglo-saxons, les bruitages réalisés en post-production.

Pour la petite histoire, Jack Foley travaillait pour Universal notamment en tant que responsable de la réalisation des bruitages du film Smuggler’s Island. Différentes scènes de ce film faisaient appel à des sons de barques (les acteurs devant traverser un lac à plusieurs reprises). Jack Foley, dans le but de gagner du temps sur l’édition des sons, décida de jouer ces scènes en studio et d’enregistrer « one shot » les bruitages directement synchronisés avec les images qui étaient projetées sur un écran. Le résultat est apparu si efficace que la technique a rapidement été associée à son nom.

Robert Mott précise toutefois que Jack Foley n’a pas inventé la technique de réalisation des bruitages synchronisés, son nom lui a simplement été associé. Avant cela la technique existait déjà, on désignait par effets synchronisés les bruitages qui avaient besoin d’être ajoutés à un film. Chez Paramount Pictures, par exemple, le terme employé pour ces bruitages était make and sync.

Il a néanmoins travaillé en tant que Foley Artist (bruiteur) sur de nombreux films parmi lesquels Spartacus (1960), Dracula (1931), Show Boat (1929), The Phantom of the Opera (1925) ce qui lui a valu différents Awards.

Jack Foley pionnier du bruitage

Jack Foley

Bruiteur

Bruiteur : Le bruiteur est la personne responsable de produire les bruits, bruitages ou effets sonores après le tournage et le montage d’un film. On appelle son métier le bruitage, c’est un des métiers du son du cinéma.

L’un des plus célèbres bruiteurs américains s’appelle Jack Foley. D’autres comme Frank Serafine, Mike Mc Donough ou Alan Howarth ont également grandement participé au développement des techniques de bruitage.

Séance de bruitage

Un bruiteur réalisant un bruitage de pas.

Bruitage

Bruitage : La définition du mot bruitage recouvre deux sens relevant à la fois de l’action et de son résultat. La première acceptation du mot bruitage, renvoie à la « reconstitution artificielle ou par enregistrement des bruits qui doivent accompagner l’action d’une œuvre théâtrale, cinématographique ou radiophonique » (source encarta). Il s’agit donc de l’opération qui consiste à synchroniser des bruits avec des images filmées. Le bruitage est donc le métier du bruiteur.
Le deuxième sens du mot bruitage désigne les sons reconstitués pour chacun des plans et chacune des actions d’un film, d’une pièce de théâtre ou d’une émission radio. On parle alors des bruitages d’un film.

Le bruitage que l’on nomme aussi l’effet sonore correspond donc à une étape de la fabrication d’un film et se réalise après le tournage donc en post-production. Les bruitages sont réalisés par un bruiteur dans des auditoriums spécialisés où l’on trouve tout le nécessaire pour la réalisation des sons. On pourra par exemple y trouver différents types de sols pour bruiter les pas sur différentes surfaces, différentes paires de chaussures, parfois un coin cuisine, une porte et bien sur tout un tas de bric-à-brac au son si particulier. Une des grandes qualités d’un bruiteur c’est sa mémoire des sons, sa capacité à se souvenir du son de chacun des objets et à choisir celui qui permettra d’obtenir le bruitage attendu. Les auditoriums pour bruitages sont équipés d’un écran de projection servant au bruiteur pour la synchronisation de ses actions. Les bruiteurs recréent à l’image et à partir d’objets et de leur corps les bruitages nécessaires au film.

Toute la difficulté pour le bruiteur réside donc dans la nécessité de produire des bruitages réalistes et qui en plus s’intègrent dans l’univers sonore déjà en place ou à venir (dialogues, sons issus du tournage …).

Il faut bien distinguer le bruitage proprement dit, opération manuelle et fabrication « sur mesure » des sons de chaque plan du film, et le montage son et le design sonore, qui utilisent des sons de sonothèques, des sons d’ambiances enregistrés sur le tournage ou ailleurs. Le montage sonore final du film assemblera tout ce matériel sonore (des sons d’ambiances, des bruitages, des dialogues, etc…).

Bruitage, en anglais sound fx ou SFX. On trouve également dans le vocabulaire anglophone le terme Foley qui désigne initialement les bruitages de pas et de mouvements réalisés par un bruiteur en séance de postprodution. Le terme Foley a été adopté pour désigner ces sons en hommage à Jack Foley, l’un des premier et des plus célèbres bruiteurs. Les bruitages sont ainsi réalisés par des Foley Artists qui ont aujourd’hui élargi la gamme de leurs compétences bien au-delà des seuls bruitages de pas et de mouvement.

Auditorium pour bruitages

Auditorium pour bruitages : différentes textures de sol

Son diégétique et son extradiégétique

Dans l’univers sonore cinématographique on distingue généralement deux types de son :

– le son diégétique : il désigne tous les sons faisant partie de l’action, c’est à dire tous les sons qui peuvent être entendus par les personnages du film. Le bruitage qui accompagne l’image d’une voiture percutant un arbre, même s’il est ajouté en studio après le tournage, est un son diégétique.

– le son extradiégétique : il désigne tous les sons qui ne font pas partie de l’action, c’est à dire tous les sons que les personnages du film ne peuvent pas entendre comme par exemple la musique d’illustration ou une voix-off qui peuvent être ajoutées en post-production.

Au tout début du cinéma, lorsqu’il n’était encore que muet, on avait l’habitude de recourir à un pianiste pendant la projection. Le son du cinéma de l’époque était donc entièrement extradiégétique puisque essentiellement composé d’une musique que les personnages du film ne pouvaient entendre.

Avec le cinéma parlant et sonore (1927), il a été possible d’intégré un autre type de sons, des sons correspondant à l’action des images : la voix synchronisée (ou doublage post-synchronisé) et les bruitages.  Le son diégétique était né.

Avec l’évolution du cinéma, les conventions ne sont pourtant pas restées aussi tranchées. La créativité artistique a incité de nombreux réalisateurs à introduire une confusion entre ces deux mondes sonores, créant ainsi une ambiguïté entre les situations, les lieux, les époques, le son et les images, le public et les acteurs. La voix intérieure qui suit l’action mais que les personnages du film ne peuvent entendre ou le glissement d’une musique extradiégétique (la musique d’ambiance dont le public est le seul à avoir connaissance) à la même musique mais cette fois diégétique (musique sur laquelle dansent les personnages du film) en sont deux exemples.