Casque Sennheiser Orpheus HE-90

Voici le légendaire casque électrostatique de Sennheiser, le Orpheus HE-90. Présenté pour la première fois en 1991 par Sennheiser, il s’agit d’un casque électrostatique avec un amplificateur à lampes dédié. A destination des audiophiles fortunés puisque j’ai pu lire que c’était le casque le plus cher de la planète : $15 000 !

Sennheiser Orpheus casque

En plus d’être très beau, c’est bien sur une référence en matière de reproduction sonore.
Ses caractéristiques :
Frequency response : 7-100,000 Hz (-10 dB) 14-85,000 Hz (- 6 dB) 25-75,000 Hz (- 3 dB)
Frequency range : diffuse field equalised
Transducer principle : electrostatic
Ear coupling : circumaural
Contact pressure : 4.6 N
THD at SPL of 110 dB (94 dB) : < 0.1 % (< 0.01 %)
Nominal sensitivity (V = 100 V) : ≥ 98 dB/1 kHz
Polarisation voltage : 500 V
Weight (without cable) : 365 g
Connector : 5-pin HV plug
Connection cable : 3 m, 6-core OFC copper cable, gold-plated contacts
Dimensions : 19 x 10 x 21.5 cm

casque sennheiser orpheus HE-90

Walla

Walla : Walla est un terme de l’industrie du cinéma américain désignant un bruitage ou une ambiance de personnes en train de discuter sans qu’aucun mot ni émotion ne soit perceptible ou intelligible. Les bruitages walla sont souvent réalisés en post-production par un groupe d’acteurs appelé walla group.
L’origine de l’étrange nom de ce type de bruitages remonte aux premières utilisations radiophoniques où l’on a découvert que lorsque plusieurs personnes répétaient inlassablement le mot « walla » cela suffisait pour créer l’illusion d’une discussion entre plusieurs personnes. Le principe demeure encore aujourd’hui même si la technique a considérablement évoluée.
Reflet des particularités linguistiques propres à chaque langue, le terme walla trouve des équivalences dans le monde entier : rhubarb en Grande-Bretagne, rhabarber en Allemagne ou encore rabarber pour les néerlandophones.

Exemple d’une ambiance réalisée avec un walla (merci à Sound Fishing Bruitages)

Bruitages walla

Le rôle des bruitages

A quoi servent les bruitages et autres éléments sonores d’un film ?
Sven E Carlsson* propose de distinguer deux principales fonctions des bruitages : créer l’illusion et servir la narration. Il présente ainsi une variante au modèle proposé par Marvin Kerner** pour qui les bruitages permettent de créer l’illusion et d’influencer le ressenti (mood).

bruitage bang  1) Créer l’illusion :

L’une des toutes premières fonctions des bruitages est de redonner vie à des images plates et mouvantes. Le principe à l’action est : je le vois, je l’entends donc j’y crois. L’exemple qui est souvent cité est celui de la bouteille factice qui est utilisée pour assommer les cowboys dans les bagarres de saloon ; elle ne produit aucun son lors du tournage mais devient bien réelle une fois que le bruitage qui convient a été ajouté en post-production. Les bruitages apportent donc de la matière, de la texture aux objets du film que nous ne pouvons pas toucher. Ils contribuent également à simuler la réalité en renforçant le sens de l’espace, en offrant aux images la 3e dimension qu’il leur manque. Ils permettent aussi de donner l’illusion d’une continuité temporelle entre des scènes tournées à différents moments, notamment par la continuité des ambiances et dialogues. Enfin, les bruitages permettent de créer l’illusion d’environnements ou d’espaces hors-champ. Imaginons une scène avec un couple au restaurant ; les différents plans serrés sur les acteurs ne dévoilent rien du décor environnant ; l’ajout d’une ambiance sonore de restaurant avec de nombreux clients en train de discuter (walla) suffira à créer l’illusion que le restaurant est plein alors qu’aucun figurant n’a participé au tournage. Je l’entends donc j’y crois !

bruitages star wars   2) Servir la narration :

Au-delà de leur inscription et enracinement dans l’univers d’un film (diégésis), les bruitages et autres éléments sonores peuvent rivaliser voire supplanter l’image dans sa fonction narrative. Ils peuvent ainsi faire avancer l’histoire, raconter quelque chose que les images ne montrent pas. W. Whittington*** présente un exemple simple : dans le premier épisode de Star Wars (1977), Lucas propose un plan fixe sur un couloir de vaisseau spatial désespérément vide pendant quelques secondes mais vide de toute action seulement à l’image ; le son nous annonce en revanche que des hommes livrent combat et s’approchent progressivement pour finalement entrer dans le cadre. Dans cet exemple une partie de l’action nous est racontée par le son avant même d’apparaître à l’écran. L’utilisation du son comme un élément de narration est relativement récente, fin des années 60, début 70. Whittington attribue ce changement par rapport aux habitudes de production hollywoodienne de l’époque à des réalisateurs comme Kubrick, Lucas, Coppola, eux-mêmes influencés par les films de science-fiction de la Nouvelle Vague française (Fareinheit 451 (1966) ; Alphaville (1965) ; La Jetée (1961)). Alfred Hitchcock demeure aussi à ses yeux un précurseur, particulièrement attentif aux bruitages (et aux silences) de ses films et à la façon de les utiliser pour renforcer la narration.
Selon Carlsson, les bruitages et plus généralement le son servent donc la narration à différents niveaux. En dirigeant l’attention des spectateurs sur ce qui se passe à l’écran ou hors-écran (ex. de Star Wars). La narration profite également du son sur le plan émotionnel. La musique comme les bruitages contribuent à créer une atmosphère qui nous informe sur le bon ton, l’humeur ou l’émotion à adopter. Ce point, assez proche de la fonction Mood proposée par Kerner, sera développé plus loin. Enfin le son sert la narration en devenant un code significatif, sémantique. Un bruitage peut ainsi incarner un code conventionnel, une sorte de cliché, un son d’Epinal : les cloches de la mort, un vent fantomatique annoncent souvent un tournant dramatique dans la narration. Le son peut aussi fonctionner comme un code propre à un film, une sorte de motif sonore annonçant toujours plus ou moins la même chose. Whittington cite par exemple pour 2001, L’odysée de l’espace (1968) la juxtaposition systématique (à 3 reprises) de l’image du monolithe et du Requiem pour Soprano de György Ligeti pour annoncer un nouveau changement, une nouvelle évolution de l’espèce humaine. De la même manière, le son peut devenir un code propre à l’oeuvre complète d’un réalisateur. Le silence a par exemple acquis une signification particulière au cours de la filmographie de Hitchcock jusqu’à devenir un code extrêmement puissant.

bruitages d’horreur    3) Influencer le ressenti :

Une autre fonction du son est d’informer sur l’atmosphère et sur les émotions des personnages du film mais aussi des spectateurs. Imaginez une scène où un homme est seul, la nuit, assis devant un feu de camp. Tout est calme, la chaleur du feu parvient jusqu’à vous notamment à travers les bruitages de crépitement. L’homme sort son harmonica et entonne un refrain nostalgique. La scène chaleureuse évoque maintenant davantage la solitude. Ajoutez à présent un cri de chouette dans la nuit si noire qu’elle demeure invisible. Huum, ça sent le roussi. L’ambiance se charge tout à coup de quelque chose de plus lourd. Saupoudrez enfin le tout avec un coup de feu, hors champ (et pas en direction de la chouette ! 🙂 ), afin d’informer le spectateur de la présence d’une autre personne et faire naître chez lui la question cruciale et angoissante : un ami ou un ennemi ?
Au cours de cette courte scène, les bruitages et la musique nous renseignent sur quantité de données émotionnelles, campant un décor affectif, une atmosphère pour l’image et invitant le spectateur à partager successivement la chaleur reposante du feu puis l’hostilité anxiogène d’un environnement sombre où pourraient errer des êtres mal-intentionnés. La musique jouée par l’homme nous informe également sur son propre état intérieur, nous fait partager son intimité tout en invitant là aussi le spectateur à le suivre pour quelques mélopées et rêveries nostalgiques. L’atmosphère aurait été toute autre s’il avait entonné un hymne national, non ?
W. Whittington souligne l’importance des films d’horreur dans le développement de la fonction émotionnelle des sons, notamment des bruitages. Les films gores ou d’épouvantes ont contribué à développer un culte de l’excès sonore à travers des ambiances travaillées et fortement chargées émotionnellement mais aussi à travers des bruitages plus dégoulinants que dégoulinants. Pour cet auteur, Ridley Scott avec Alien (1979) aurait ouvert une passerelle entre l’univers fermé des films d’horreur et celui de la science fiction en abordant la production sonore de son film avec la richesse des productions sonores d’horreur (notamment par l’anthropomorphisation = humanisation de nombreux bruitages et ambiances). Les bruitages, à l’instar de la musique, renferment donc un fort pouvoir évocateur capable de susciter une très large gamme d’émotions.

L’exemple de la scène du feu de camp illustre à lui seul la perméabilité des fonctions du son dans le cinéma, l’absence de frontières floues entre ces catégories et même entre les différents modèles théoriques proposés puisque les fonctions narrative et « émotionnelle » des sons se confondent sur de multiples points, la perspective narrative semblant toutefois porter un champ plus large. Un même bruitage peut donc servir plusieurs fonctions simultanément. Ces fonctions font des bruitages bien plus que de simples outils servant l’image, ils deviennent des éléments artistiques et de créativité.

* Sven E Carlsson est enseignant dans les médias en Suède. Il contribue à filmsound.org
** Kerner, Marvin M : The Art of the Sound Effects Editor (1989)
*** Whittington, William : Sound Design and Science Fiction (2007)

Jack Foley, pionnier du bruitage

Jack Foley (1891-1967) est certainement l’un des bruiteurs les plus connus principalement parce que son nom désigne depuis les années 50, chez les anglo-saxons, les bruitages réalisés en post-production.

Pour la petite histoire, Jack Foley travaillait pour Universal notamment en tant que responsable de la réalisation des bruitages du film Smuggler’s Island. Différentes scènes de ce film faisaient appel à des sons de barques (les acteurs devant traverser un lac à plusieurs reprises). Jack Foley, dans le but de gagner du temps sur l’édition des sons, décida de jouer ces scènes en studio et d’enregistrer « one shot » les bruitages directement synchronisés avec les images qui étaient projetées sur un écran. Le résultat est apparu si efficace que la technique a rapidement été associée à son nom.

Robert Mott précise toutefois que Jack Foley n’a pas inventé la technique de réalisation des bruitages synchronisés, son nom lui a simplement été associé. Avant cela la technique existait déjà, on désignait par effets synchronisés les bruitages qui avaient besoin d’être ajoutés à un film. Chez Paramount Pictures, par exemple, le terme employé pour ces bruitages était make and sync.

Il a néanmoins travaillé en tant que Foley Artist (bruiteur) sur de nombreux films parmi lesquels Spartacus (1960), Dracula (1931), Show Boat (1929), The Phantom of the Opera (1925) ce qui lui a valu différents Awards.

Jack Foley pionnier du bruitage

Jack Foley

Bruiteur

Bruiteur : Le bruiteur est la personne responsable de produire les bruits, bruitages ou effets sonores après le tournage et le montage d’un film. On appelle son métier le bruitage, c’est un des métiers du son du cinéma.

L’un des plus célèbres bruiteurs américains s’appelle Jack Foley. D’autres comme Frank Serafine, Mike Mc Donough ou Alan Howarth ont également grandement participé au développement des techniques de bruitage.

Séance de bruitage

Un bruiteur réalisant un bruitage de pas.

Bruitage

Bruitage : La définition du mot bruitage recouvre deux sens relevant à la fois de l’action et de son résultat. La première acceptation du mot bruitage, renvoie à la « reconstitution artificielle ou par enregistrement des bruits qui doivent accompagner l’action d’une œuvre théâtrale, cinématographique ou radiophonique » (source encarta). Il s’agit donc de l’opération qui consiste à synchroniser des bruits avec des images filmées. Le bruitage est donc le métier du bruiteur.
Le deuxième sens du mot bruitage désigne les sons reconstitués pour chacun des plans et chacune des actions d’un film, d’une pièce de théâtre ou d’une émission radio. On parle alors des bruitages d’un film.

Le bruitage que l’on nomme aussi l’effet sonore correspond donc à une étape de la fabrication d’un film et se réalise après le tournage donc en post-production. Les bruitages sont réalisés par un bruiteur dans des auditoriums spécialisés où l’on trouve tout le nécessaire pour la réalisation des sons. On pourra par exemple y trouver différents types de sols pour bruiter les pas sur différentes surfaces, différentes paires de chaussures, parfois un coin cuisine, une porte et bien sur tout un tas de bric-à-brac au son si particulier. Une des grandes qualités d’un bruiteur c’est sa mémoire des sons, sa capacité à se souvenir du son de chacun des objets et à choisir celui qui permettra d’obtenir le bruitage attendu. Les auditoriums pour bruitages sont équipés d’un écran de projection servant au bruiteur pour la synchronisation de ses actions. Les bruiteurs recréent à l’image et à partir d’objets et de leur corps les bruitages nécessaires au film.

Toute la difficulté pour le bruiteur réside donc dans la nécessité de produire des bruitages réalistes et qui en plus s’intègrent dans l’univers sonore déjà en place ou à venir (dialogues, sons issus du tournage …).

Il faut bien distinguer le bruitage proprement dit, opération manuelle et fabrication « sur mesure » des sons de chaque plan du film, et le montage son et le design sonore, qui utilisent des sons de sonothèques, des sons d’ambiances enregistrés sur le tournage ou ailleurs. Le montage sonore final du film assemblera tout ce matériel sonore (des sons d’ambiances, des bruitages, des dialogues, etc…).

Bruitage, en anglais sound fx ou SFX. On trouve également dans le vocabulaire anglophone le terme Foley qui désigne initialement les bruitages de pas et de mouvements réalisés par un bruiteur en séance de postprodution. Le terme Foley a été adopté pour désigner ces sons en hommage à Jack Foley, l’un des premier et des plus célèbres bruiteurs. Les bruitages sont ainsi réalisés par des Foley Artists qui ont aujourd’hui élargi la gamme de leurs compétences bien au-delà des seuls bruitages de pas et de mouvement.

Auditorium pour bruitages

Auditorium pour bruitages : différentes textures de sol

Doremi signe avec Dolby

En décembre, Doremi Cinema a annoncé que son lecteur de cinéma numérique DCP-2000 avait été approuvé pour supporter le système Dolby 3D, permettant aux exploitants d’avoir encore plus d’options quant aux diffusions de contenus 3D.

« En tant que pionniers dans le cinéma numérique, Doremi a toujours tenu à développer des systèmes flexibles pour les exploitants » commente Michael Archer, directeur Doremi Cinema. « Nous nous réjouissons de signer des partenariats avec des sociétés technologiques telles que Dolby, disposant d’une technologie 3D favorisant la popularité et le déploiement du cinéma numérique. »

Les serveurs Doremi Cinema DCP-2000 sont installés dans plus de 5.500 salles en opération à ce jour. Grâce à son extrême compatibilité, le DCP-2000 peut supporter toutes les dernières technologies 3D.
« Nous sommes très contents d’avoir Doremi Cinema comme partenaire des nos licences 3D » commente le Directeur Marketing Dolby. « Doremi étant un leader de l’industrie des fabricants de serveurs, nous saisissons l’opportunité de proposer l’offre Dolby 3D aux exploitants nécessitant une solution 3D de premier plan sur les serveurs Doremi. »

Logo dolby 3D

SSL equipe TF1

Le lancement de la Télévision Numérique Terrestre HD (TNT HD) en France entraine non seulement une redéfinition des traitements de l’image mais également des traitements du son. Les grands diffuseurs ont compris que l’image HD ne saurait se suffire à elle-même et que la haute qualité audio doit maintenant compléter cette expérience visuelle.

Conscient de cela, TF1 a donc décidé d’opter pour un traitement audio irréprochable en s’équipant de deux consoles broadcast C100 HD-S, chacune équipée d’un système Morse.   Les consoles audio C100 HD-S seront intégrées dans la chaîne de production de TF1 aux studios de Boulogne-Billancourt.

Le directeur de la production de TF1, Hervé Pavard commente : « TF1 est une des premières chaînes HD terrestres en Europe et les consoles SSL sont idéales pour délivrer un son de qualité, tant stéréo qu’en 5.1, et c’est ce que les téléspectateurs attendent maintenant. Le nombre de nos émissions de HD devant encore augmenter lors des prochaines années, il est de notre devoir d’assurer la meilleure diffusion du son possible. Un des nombreux avantages de consoles de SSL est que leurs surfaces de contrôle sont familières et simples, même lorsque l’on mixe du 5.1. Nous avons aussi été impressionnés par le haut degré de sécurité, autour d’une architecture et de processeurs entièrement redondés, tant pour les consoles de SSL que pour le système Morse. »

TF1 a décidé d’utiliser le système Morse qui fournit un système extrêmement fiable, rentable et évolutif pour le partage d’entrée-sortie audio et la gestion du contrôle des données émanant des studios et des postes de commandes lors des émissions. À terme, TF1 disposera de sept Morse comprenant de nombreuses entrées-sorties, y compris 54 SDI HD, des cartes et un routeur configuré avec 38 ports MADI. Le nouvel équipement SSL est livré à TF1 en janvier 2009.

console SSL Morse